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LA BOURSE DE MARSEILLE


Pytheas inventeur de la galejade ?

Pytheas fit longtemps rire, lui qui prétendait qu 'au Nord au pays de l ambre et de l étain se trouvaient des contrées où la mer se retire pour revenir le lendemain ou  d autres encore plus sauvages, sur lesquelles la nuit ne tombe jamais.
Et que dire de cette terre encore occupée par une large méduse blanche (qu’on n apppelle pas encore banquise ) ?

Pareil fabubateur ne manqua pas d être étrillé par les meilleurs auteurs , Strabon, notamment, se montra sans pitié pour l'explorateur et astronome massaliote parti mesurer la taille de la terre et découvrir de nouvelles voies  de transport maritime au IVeme siècle  avant J.C.

On ne sait guère plus de Pytheas que d Euthymènes  son semblable en navigation quelques décennies auparavant :
restent les témoignages plus ou moins fidèles de ceux qui eurent la chance de lire ses écrits, sans doute perdus dans l’incendie de la Bibliotheque d Alexandrie.


Pythéas  se dirige vers le Nord  après les colonnes d' Hercule, ce détroit de Gibraltar qui forme alors la frontière du monde  connu.
Il remonte les côtes jusqu'à l'Armorique  où les populations locales  lui expliquent le phénomène des marées que l astronome lit intuitivement aux variationsde la lune.
Il fait ensuite sans doute escale en (Grande)Bretagne ou l 'ambre est extrêmement répandu, avant de poursuive sa route vers le Grand  Nord la banquise et les aurores boréales .
Personne n' est encore allé aussi loin et personne n y retournera avant longtemps certes est ce là  le drame du navigateur astronome que personne ne veut entendre et qui accréditera bien malgré lui pendant  toute l' Ere Romaine et le Moyen Age l'image du marseillais affabulateur .

C' est au 18 ème siècle  que les astronomes réhabilitent Pythéas en mesurant qu’il avait calculé sans erreur la latitude de Marseille a l 'aide d’un ganomon,cadran solaire peut être  installé à l'emplacement actuel  de la cathédrale de la Major.

Les siècles suivants confirment  les observations du pionnier du dialogue nord sud  distingué par une statue au fronton du palais de la bourse et un semblant de rue près du Vieux Port ..

la cathedrale de Major

Les Rois de la galejade et la  « sartine »

Jamais de la galejade à Marseille . Jamais de ces plaisanteries qui enjolivent un peu les choses ?
allons Alphonse Daudet voyait dans la galéjade un style de plaisanterie typiquement locale dont la principale vertu est d être inoffensive .

Parmi les galéjeurs fameux, Annibal  Coumous se distingue en reculant sa naissance de 32 ans : il mourût a l âge  supposé de 121 ans en 1759.
L histoire locale se souvient également d’un certain Durand tellement vieux qu’on l appelait a Marseille le père éternel.
 

La galéjade la plus célèbre reste celle de la sardine qui boucha le port de Marseille paradoxalement il s'agit bien d’une histoire vraie, si ce n est que la sardine en question etait une frégate baptisée « sartine » du nom du Ministre de la Marine de Louis XVI qui s'échoua dans la passe du Port  en 1780 après avoir été araisonnée par erreur au large : un des ses passagers était le conventionnel Barras dont l'histoire est à plusieurs reprises associée à celle de Marseille.

Les hallucinations sont souvent collectives : Les Marseillais sont ainsi des milliers a prétendre avoir  été des 434 spectateurs du match Marseille Forbach qui vit le plus grand club de football francais toucher le fond en 1964,  la rumeur d une attaque en règle d’un tramway de la ligne 68 par des gangsters en 1974  c

circula  également amplifiée et embellie par des témoins en ville pendant des années.