deux dépêches de l AFP du 21 Octobre 2008
L'Etat français s'est dit prêt, lundi soir 20 octobre, à injecter 10,5 milliards d'euros dans le capital de six grandes banques françaises pour renforcer leurs fonds propres et leur permettre de rouvrir le robinet du crédit aux ménages, aux PME (petites et moyennes entreprises) et aux collectivités locales, grippé par la crise financière. En vertu de ce plan, l'Etat s'engage à souscrire d'ici à la fin de l'année à des titres de dette subordonnée émis par les banques concernées avec un taux d'intérêt supérieur d'environ 400 points de base au taux utilisé pour des prêts "sans risque".
Le Crédit agricole recevra la somme la plus importante, soit 3 milliards, BNP Paribas 2,55 milliards, la Société générale 1,7 milliard, Crédit Mutuel 1,2 milliard, les Caisses d'épargne 1,1 milliard et les Banques populaires 950 millions.
A l'issue d'une rencontre avec les banquiers, la ministre de l'économie, Christine Lagarde, a indiqué que l'Etat était prêt à maintenir ce guichet ouvert et à souscrire, "si les tensions de marché venaient à persister", "à une nouvelle tranche d'un montant équivalent en 2009".
Ce plan s'inscrit dans le train de mesures exceptionnelles de nationalisation et de recapitalisation des établissements financiers décidées en Europe, aux Etats-Unis et dans d'autres pays pour répondre au séisme financier des dernières semaines.
"La souscription aux émissions de dette se fera via la société de prise de participation de l'Etat (SPPE)", a déclaré Christine Lagarde. La dette subordonnée entre dans les fonds propres éligibles pour le calcul du ratio tier one, qui mesure la solvailité des banques; ce ratio traduit l'obligation faite aux banques de conserver un certain montant de capitaux propres, compte tenu des risques qu'elles prennent en accordant des crédits.
RESTAURER LA CONFIANCE DES MARCHÉS
Grâce à cette injection de capital, le ratio des banques françaises participant à l'opération devraient ainsi être relevé d'environ 50 points de base et se situer de ce fait dans la moyenne européenne de 8,5 %. Les titres des banques françaises ont été vivement attaqués en Bourse au cours des derniers jours en raison de la faiblesse relative de leur ratio face à leurs homologues européennes, dont certaines, comme le groupe néerlandais ING ou la banque suisse UBS, ont fait récemment l'objet d'une recapitalisation massive par leurs gouvernements respectifs. Ces mesures de recapitalisation pourraient ainsi contribuer à restaurerla confiance des marchés à l'égard des banques françaises assuréesd'être recapitalisées.
Par ailleurs, Bercy a souligné qu'indépendamment de ces nouvelles mesures, l'Etat restait prêt à intervenir "le cas échéant en capital" si un établissement venait à connaître des difficultés majeures, comme ce fut le cas avec la banque Dexia, qui a bénéficié fin septembre d'un plan de recapitalisation d'urgencede 6,4 milliards impliquant les Etats belge, français et luxembourgeois.
"Depuis le début de la semaine dernière, le marché avait exercé une pression sur les banques françaises dont les ratios de solvabilité tier one et 'core' tier one apparaissaient nettement en dessous de la moyenne européenne", a déclaré à Reuters Eric Vanpoucke, analyste bancaire chez Sal. Oppenheim.
Une étude de Merrill Lynch avait relancé, lundi, les craintes d'insuffisance des fonds propres des banques européennes en estimant que si son scénario récessionniste le plus défavorable se réalisait, ces banques dont Socgen, BNPP et Crédit agricole auraient un besoin supplémentaire de capital de 73 milliards d'euros.
La Banque de France a souligné, lundi soir, dans un communiqué, que les six groupes bancaires concernés par le plan présentaient actuellement un niveau de fonds propres "tout à fait satisfaisant, conforme ou supérieur à ce qui a été demandé par la commission bancaire à chaque établissement, en fonction de la nature de ses activités et de son profil de risque". Elle a ajouté que les banques françaises "se comparent très favorablement aux autres banques européennes".
Cette aide de l'Etat aux banques , qui doit encore recevoir l'aval de la Commission européenne, s'inscrit dans le plan de soutien de la France à son système bancaire, annoncé le 13 octobre dernier, d'un montant total de 360 milliards d'euros. Ce plan comporte deux volets : une garantie de l'Etat au refinancement des banques plafonné à 320 milliards et une structure visant à leur fournir des fonds propres, dont la garantie est plafonnée à 40 milliards et où seront puisés les 10,5 milliards en question. En contrepartie de ces aides, les banques doivent faciliter le crédit aux PME, aux collectivités locales et aux ménages, en mettant l'accent pour ces derniers sur les crédits relais pour l'immobilier, qui ont souffert du retournement du marché. Au total, les banques ont fixé un objectif de progression de leurs encours de l'ordre de 3 % à 4 % dans ces différents types de financement de l'économie.
Autre contrepartie et non la moindre : les banques se sont engagées à respecter des principes "éthiques" de gouvernance en interdisant notamment les parachutes dorés en cas d'échec des dirigeants.
Tout cela fait rêver car le Canard Enchaîné du 15 octobre 2008.
KRACH KRACH KRACH........
Nous informe que 360 milliards seront insuflés pour sauver le systeme financier français
et que
FORTIS qui a frôlé la faillite avant d être rachetée par BNP PARIBAS avait invité en plein vendredi noir une cinquantaine de courtiers partenaires de sa branche assurrance. Pas n importe où, mais au LOuis XV , Restaurant grand luxe d Alain Ducasse, sis à l'hôtel de Paris de Monaco pour la bagatelle de 150000 euros, Ces privilégiés ont eu droit à un déjeuner de rêve : homard au bouillon de chataignes, risotto aux cèpes, poitrine de pigeonneau et petit dessert, le tout sobrement arrosé de Sancerre, de Margaux et de Puligny. Fortis a tenu à préciser : l'évènement etait prévu de puis des mois et s'inscrit dans le cadre d actions commerciales habituelles.
et de soutien à l'hotellerie de luxe ????
Selon le monde Dexia un autre groupe renfloué avait tenu salon la veille dans le meme restaurant pour un diner estimé a 200000 euros une petite sauterie pour son comité de direction a l occasion de la naissance d'une filiale monégasque dela branche spécialisée dans la gestion de la forune."Ce n est pas une fête mais une séance de travail a corrigé sans rire un porte parole du groupe.
Au prix de la séance, on comprend que le travail de Dexia coûte si cher aux contribuables...
Cet autre "drâme" révélé par le Monde du 14 octobre : les casinos subissent de plein fouet la crise financière " Du jour au lendemain, 10% de joueurs en moins" se lamente un casinotier de la Côte d'Azur, où les 12 établissements auraient perdu entre 20 et 30% en un an. le PDG du groupe Barrrière, propriétaire du Fouquets, Dominique Desseigne, nous tire déja des larmes : pour éviter les "licenciements" et les " fermetures"ce grand ami de Sarko supplie l 'Etat d 'accorder à la profession un abbatement exceptionnel sur l' assiette des prélèvements.
Et ils iront tous fêter cela au Fouquets...